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jeudi 19 octobre 2017

Cité Interdite - 故宫 (紫禁城)


La Cite Interdite故宫 (gùgōng) de Pékin, désormais connus comme le Musée du Palais est le palais impérial au sein de la Cité impériale. De 1420 à 1911, durant 491 ans, il a été la résidence principale de 24 empereurs des Ming et des Qing. C'est aussi l'ensemble architectural d'anciens palais le plus vaste et le mieux conservé du monde.

Introduction

S'étendant sur plus de 72 hectares, la Cité interdite compte 9 999,5 pièces, protégé par une muraille d'enceinte de 10 mètres de haut, de 960 mètres de long du nord au sud, et de 750 mètres de large de l'est à l'ouest. Une douve large de 52 mètres contourne toute la muraille. Ainsi, c'est une cité dans la cité.
La plupart des bâtiments ont été construits en bois. Les grosses colonnes en bois dressées sur des socles de marbre supportent la toiture magnifiquement décorée et couverte de tuiles vernissées jaunes. Les principaux bâtiments jalonnent l'axe central qui est aussi l'axe de la ville de Beijing, et les autres se répartissent sur les deux côtés, en respectant le principe de la symétrie. Toute la disposition offre un aspect majestueux.
L'architecture a divisé la Cité Interdite en deux parties : la cour extérieure et la cour intérieure. La Cour extérieure, où le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles, abrite la salle de l'Harmonie Suprême (Taihe), la salle de l'Harmonie Parfaite (Zhonghe) et la Salle de l'Harmonie Préservée (Baohe) ainsi que les bâtiments latéraux principaux--la salle de la Gloire Littéraire (Wenhua) et la Salle des Prouesse Militaire (Wuying). La cour intérieure comprend surtout le palais de la Puret ? Céleste (Qianqing), la salle de l'Union (Jiaotai) et le palais de la Tranquillité Terrestre (Kunning), qui sont entourés respectivement par les six Palais de l'Est et les Six Palais de l'Ouest. La cour intérieure servait de cabinet de travail à l'empereur et d'appartements à la famille impériale et aux concubines.

Architecte de la Cité interdite

Né en 1619 à Nankang, province du Jiangxi, dans une famille de menuisiers, Lei Fada, l'architecte de la Cité Interdite travailla à Nanjing (Nankin), dès sa tendre jeunesse, auprès de son père, ce qui lui permit d'observer les nombreux travaux de construction : temples, palais et pavillons. Plus tard, il continua le métier de son père pour devenir à l'âge de 30 ans un charpentier-dessinateur bien connu.
Dix ans plus tard, il eut enfin la chance d'être convoqué à Beijing, la capitale, pour diriger les travaux de restauration des trois grandes salles du Palais impérial. Grâce à lui, la cité Interdite put conserver son style d'origine. Dès lors, Lei Fada resta à Beijing comme responsable des travaux de construction et de restauration des bâtiments impériaux. En 1693, il mourut à l'âge de 73 ans.

Murs et toitures de la Cité Interdite

Il s'agit sans doute là une expression de l'ancienne conception esthétique des Chinois. Dans l'antiquité déjà les Chinois estimaient que le jaune était une couleur noble et que le rouge représentait le bonheur et la joie. D'après les archéologues, les Hommes de Pékin qui vivaient il y a une centaine de milliers d'années, avait l'habitude de décorer leurs cavernes avec la couleur rouge.
Selon des documents historiques de l'époque, à partir de la dynastie des Song (960-1279), les bâtiments impériaux étaient couverts de tuiles jaunes. A l'époque des Ming et des Qing, les règlements du gouvernement stipulèrent que seuls les bâtiments impériaux--les palais, les tombeaux, et les monastères construits sur l'ordre de l'empereur--pouvaient utiliser les tuiles jaunes vernissées. Ceux qui osaient enfreindre les règlements risquaient d'être condamnés à mort.
Cependant, il y a quelques exceptions. Par exemple, dans l'enceinte de la Cité Interdite, on trouve également des bâtiments recouverts de tuiles ordinaires, qui ne faisaient pas partie des quartiers d'habitation de l'empereur. Par exemple, les trois salles du sud (Nansansuo) situées près de la porte Donghuamen supportent une toiture de tuiles vernissées vertes, car elles correspondaient aux logements des princes ; le pavillon de la Culture (Wenyuan) qui abritait une bibliothèque est recouvert de tuiles vernissées noires. Selon les croyances superstitieuses de l'époque, le noir représente l'eau. On pensait que les tuiles noires pourraient prévenir le feu et protéger les collections de livres.
D'après des documents historiques, la construction de la Cité Interdite date du début des Ming. Quelque 100 000 artisans et un million de paysans de corvée y ont travaillé.
Les pierres venaient de Fangshan et de Panshan, près de Beijing, tandis que le bois d'œuvre provenait de forêts vierges situées dans le Sichuan, le Guizhou, le Guangxi, le Hunan et le Yunnan. Les arbres abattus étaient descendus d'abord par les crues des hautes montagnes, avant d'être transportés à Beijing par voie fluviale.

Toiture des bâtiments

Les anciens bâtiments de style traditionnel sont construits en bois. Cependant les colonnes de bois enfoncées dans la terre, qui supportent la toiture, sont sujettes à la pourriture. A l'époque, on choisit d'envelopper ces colonnes dans des murs épais. Mais le problème n'était pas résolu. On allongea ensuite les avant-toits qui protégeaient les murs du soleil et de la pluie. Cependant, l'intérieur des salles était devenu très sombre, car la lumière y pénétrait difficilement.
Pour faciliter l'écoulement de la pluie de la toiture, on a accru l'inclinaison de celle-ci. Mais les chutes d'eau rapides abîmaient également les fondements. Pour résoudre ce problème, les architectes anciens ont incliné profondément le sommet pour lui donner ensuite une forme concave et l'eau s'écoule des quatre côtés. Ainsi, non seulement l'eau de pluie coule beaucoup moins rapidement, mais on a aussi un bâtiment nettement mieux éclairé. Les quatre angles relevés embellissent en outre la toiture, tout en lui conférant un aspect imposant.
Les grosses briques carrées utilisées pour paver le sol sont appelées briques d'or. Elles ont été fabriquées principalement à Su-zhou. Le processus de fabrication était compliqué. D'abord, il fallait sécher, moudre, puis tamiser et pétrir la terre argileuse avant de l'introduire dans les moules. Au bout de huit mois, on entassait les briques crues dans les fours alimentés par des branches de sapin. La cuisson durait 130 jours, et les briques bien cuites devaient encore être trempées dans de l'huile d'abrasion. Lisses et lumineuses, ces briques se caractérisent, encore aujourd'hui, par leur résistance à l'usure. D'après des documents historiques, durant le règne de l'empereur Jiajing des Ming, en trois ans, on n'a fabriqué que 50 000 briques d'or. A l'époque des Qing, une brique d'or coûtait 1 hectolitre de riz. Transportées à Beijing, les briques subissaient encore un dernier contrôle. Selon les normes de fabrication, chaque brique devait pouvoir émettre un tintement sonore et ne contenir aucune bulle d'air.
Les grosses briques utilisées pour la construction des murs d'enceinte de la Cité interdite furent fabriquées à Linqing, dans le Shandong. Dures et lisses, ces briques ont chacune une longueur de 50 cm, une largeur de 25 cm et une épaisseur de 12 cm.

Dragons et phénix en bronze

Le dragon représente l'empereur. Selon la légende, l'empereur est le fils-dragon du Ciel. Le phénix représente l'impératrice, car cet oiseau fabuleux au plumage superbe est, dit-on, immortel. Dans le Palais impérial, les dragons et les phénix en bronze servent de brûle-parfum. On y brûlait alors du bois de santal : on mettait du bois par une fente sur le dos des animaux et une fumée odorante s'échappait de leur bouche.



dimanche 20 novembre 2016

10 berceaux du Gongfu (Wushu - Wugong) en Chine

Le Gongfu 功夫, connu aussi sous le nom de Wushu 武术ou Wugong 武功, est un art martial qui combine différents styles et techniques de combats. Développé au cours des siècles, il sert principalement à l'entraînement physique, la légitime défense, la compétition et l'amélioration de l'autodiscipline.
En Chine, une dizaine de villes sont considérées comme les berceaux du Gongfu.


1. Le comté de Wen, Henan 河南温县

Connu comme le berceau du taiji quan 太极拳 , le comté de Wen est situé dans la ville de Jiaozuo, dans la province du Henan. C'est le village Chenjiagou qui a surtout fait sa renommée, où l'artiste martial Chen Wangting 陈王挺 (1580-1660) a développé le taiji. Il y a intégré les forces des styles d'arts martiaux établies par le général Ming Qi Jiguang 戚继光(1528-1588) et les différents éléments de la philosophie chinoise dans sa pratique traditionnelle et familiale au milieu du 17ème siècle. Le style de taiji de Chen est à l'origine des quatre autres styles que sont le Yang, le Wu, le Sun et le Woo. Les descendants de Chen ont, au cours les années établies, plus de 50 écoles et centres de taiji pour aider à répandre cette forme d'arts martiaux chinois. Le taiji est aujourd'hui pratiqué par environ 150 millions de personnes dans plus de 150 pays et régions du monde. Le minuscule village de Chenjiagou, qui abrite de nombreux maîtres de taiji, est considéré comme la Mecque pour les adeptes et les pratiquants de cette discipline.  

2. Dengfeng, Henan 河南登封


Surnommée "la terre avec le plus grand nombre de garçons robustes", la ville de Dengfeng est située à Zhengzhou, capitale du Henan Province. Dengfeng compte plus de 60 écoles et institutions du Gongfu. Les visiteurs de la ville peuvent ressentir l'enthousiasme de la population locale pour cet art martial. Les personnes âgées peuvent être aperçues dans le parc en train de pratiquer le shadow-boxing, tandis que les jeunes y pratiquent leur Gongfu. Dengfeng est le foyer du prestigieux Temple Shaolin ; Le temple de 1.500 ans est célèbre dans le monde entier pour être le berceau du Gongfu Shaolin original. C'est ainsi que Dengfeng est considérée comme étant le plus influent berceau du Gongfu en Chine. La ville attire des personnes de tous âges qui sont passionnées par le Gongfu chinois.  



3. Cangzhou, Hebei 河北沧州

Sise dans le sud la province de Hebei, la ville de Cangzhou est historiquement renommée tant pour ses pratiquants de Gongfu et que par ses acrobates. Le fait de vivre dans un lieu d'importance stratégique, fréquemment impliqué dans les guerres dans les temps anciens, a incité la population locale à apprendre le Gongfu pour son auto-défense et sa survie. En conséquence, la tradition de pratiquer le Gongfu a prévalu à Cangzhou. Le Gongfu de Cangzhou remonte à la période Printemps et Automnes (770 av. J.C. - 476 av. J.C.). Il a augmenté en popularité au cours de la Dynastie Ming (1368 - 1644), et a étendu sa renommée localement et à l'étranger à la fin de la dynastie Qing (1645 -1911). Il comprend 53 écoles de boxe, ce qui représente 40% du nombre total en Chine qui est de 129. Cangzhou a accueillie un grand nombre de maîtres de Gongfu, comme Ding Faxiang, Huo Diange et Zhang Zhijiang.

4. Yongnian, Hebei 河北永年

Situé dans la ville de Handan, province de Hebei, le comté de Yongnian est la ville natale du taiji quan. Environ 70% de la population y pratiquerait cette forme d'art martial chinois. Le comté est surtout connu à travers l'ancienne ville de Guangfu, célèbre dans le monde entier comme un lieu de pèlerinage pour les passionnés de taiji. Entourée par une rivière artificielle, la ville est réputée comme le berceau des écoles Yang et Wu taiji. Le Yang taiji, créé par Tang Luchan pendant le règne de l'empereur Daoguang (1820 - 1850) de la dynastie Qing, a été transmis sur cinq générations depuis plus de 180 ans. C'est le plus influent et le plus populaire style de taiji dans le monde. Les autres maîtres de taiji de Yongnian comprennent Wu Yuxiang, Li Yishe, Yang Banhou et Hao Weizhen.  

5. Quanzhou, Fujian 福建泉州

Le Gongfu Shaolin se divise en deux grandes traditions : Le Shaolin du Nord et celui du Sud. Quanzhou, une ville située dans le sud-est de la province du Fujian, est le berceau de Gongfu Shaolin du Sud, dont les origines remontent au temps des dynasties Jin et Tang (265 - 907). Cet art martial se compose principalement du Wuzu Quan (« Cinq ancêtres de la boxe »), et combine cinq styles différents : les techniques de main de la Grue Blanche, la posture et la puissance dynamique de Luohan, l'agilité et le jeu de jambes du singe, les techniques de la lumière de l'Empereur Tai Tzu et les méthodes de respiration et le corps de fer de Da Mo. Le karaté japonais, ainsi que le Wing Chun, proviennent du style de la boxe de la grue blanche créé par Fang Qiniang, un artiste martial de sexe féminin qui vécu dans le comté de Yongchun de Quanzhou au cours de la dynastie des Qing (1645 - 1911). Certains personnages historiques célèbres de Quanzhou, y compris Zheng Chenggong, un héros national au cours de la fin des Ming et au début Qing, étaient aussi des pratiquants d'arts martiaux d'exception.


6. Foshan, Guangdong 广东佛山


Quand on parle du style de Gongfu du Sud, la ville de Foshan située dans la province du Guangdong vient au premier plan. Elle est considérée comme un important pôle économique du delta de la rivière des Perles. Foshan a ainsi attiré différentes écoles de Gongfu qui ont prospéré plus tard et sont devenues célèbres à travers le monde. Ces exemples incluent le système Hunggar et le Wing Chun . Le premier a été créé par Hung Heigun, une figure majeure du Gongfu Shaolin du Sud. Quant au second, il a été créé par Yim Wing-chun. Le centre des Arts martiaux Hongsheng de Foshan, fondé en 1851 par le maître Zhangyan, était le premier grand centre de Gongfu de Chine. Celui-ci est célèbre pour le développement du Choy Lee Fut, un système d'auto-défense efficace établi par Chan Heung en 1836, dans une forme célèbre et très populaire. Foshan est la ville natale de plusieurs noms du Gongfu comme Wong Fei-hung, un héro populaire et le fameux Hung Gar, pratiquant des temps modernes, Leung Jan, un pratiquant qualifié du Wing Chun et Bruce Lee, fondateur du système Jeek Kune do.

7. Emeishan, Sichuan 四川峨眉山

Le Gongfu Emei, le Gongfu Shaolin et le Gongfu Wudang, sont réputés comme les trois plus grandes bases des arts martiaux en Chine. Le Gongfu Emei tient son nom du mont Emei, l'une des quatre montagnes bouddhistes sacrées de Chine, dans la ville de Emei de la province du Sichuan. Celui-ci a été créé par Site Xuankong, au cours de la fin des Royaumes combattants (476-221 av. J.-C.). Il a absorbé l'essence de différents styles d'arts martiaux et en a développé un tout. Le Gongfu Emei bénéficie au total de 1.638 méthodes de formation, de styles de boxe et d'armes.

8. Danjiangkou, Hubei 湖北丹江口 

Située dans la ville de Shiyan de la province du Hubei, la ville de Danjiangkou est connue comme le berceau de l'art martial Wudang . Le mont Wudang à Danjiangkou est la plus célèbre et la plus vénérée place taoïste en Chine. Selon un vieux proverbe chinois, "Dans le Nord, Shaolin règne, et dans le Sud, le Wudang". Le Gongfu Wudang, un précieux trésor de la culture de l'art martial chinois, a été fondé par un semi-légendaire taoïste chinois, Zhang Sanfeng qui a vécu pendant la dynastie des Yuan (1279  -1368) et au début du règne de la dynastie Ming (1368 - 1644). Zhang est réputé être à l'origine des concepts de la boxe Wudang neijia. C'est un art martial interne qui intègre le Shaolin Wushu traditionnel avec la quintessence des classiques chinois qui sont le Yi Jing et le Dao De Jing. La boxe Wudang neijia est la combinaison du Gongfu et des méthodes de préservation de la santé. Des millions d'adeptes de cette discipline la pratiquent à travers le monde.

9. Huaiyang, Henan 河南淮阳 

Cette ville compte à son actif plus d'une vingtaine de styles d'arts martiaux, qui sont pratiqués par plus de 300.000 personnes au sein de la localité même. Le comté de Huaiyang, situé dans la ville de Zhoukou, province du Henan, est le berceau des arts martiaux chinois. La légende veut qu'il y a quelque 6.000 ans, Fuxi, le premier des trois souverains de la Chine ancienne, ait installé sa capitale à Wanqiu, connue actuellement sous le nom de Huaiyang. Fuxi a conçu le principe des Huit Diagrammes de Yin et Yang (Bagua), qui devint plus tard le fondement théorique des arts martiaux chinois. Il a non seulement inventé des armes, mais a aussi développé des mouvements de combat dans des routines systématiques.

10. Bozhou, Anhui 安徽亳州

Située dans le nord-ouest la province d'Anhui, la ville de Bozhou est une ville ancienne avec une histoire de plus de 3.000 ans. Bozhou est connue comme la ville natale de formes d'art martiaux de renom. Le Wuquan a été créé il y a plus de 1.800 ans par Hua Tuo, un médecin chinois de renom durant la dynastie Han de l'Est. Les comportements et attitudes de cinq animaux qui sont le tigre, le cerf, l'ours, le singe et la grue, ont servi de base à ce médecin pour mettre au point les mouvements et les postures de cet art martial bouddhiste. Cette discipline est ainsi devenue un des plus populaires exercices de Qigong destinés au renforcement de la santé, que ce soit en Chine ou à l'étranger. A Bozhou, il y a plus de 100.000 pratiquants de Wuquan. Le Liuhe bafa (ou boxe des « six unions et des huit méthodes ») a également été créé à Bozhou il y a plus de 1.000 ans par le légendaire sage taoïste Chen Chuan.
  

jeudi 17 novembre 2016

10 des villages et villes d'eau de Chine

En Chine, nombreux sont les villes et villages construits autour de cours d'eau. Nombre de ces derniers serpentent d'ailleurs entre les constructions, si bien que ces villes sont souvent comparées à la ville romaine de Venise.
En tête de ce classement arrivent Zhouzhuang et Tongli, des villes d'eau près de Suzhou ainsi que le village de Xitang et la ville de Wuzhen, proches de Hangzhou. Ces quatre villes sont indissociables des merveilleux paysages de Suzhou et Hangzhou ; ce n'est d'ailleurs pas par hasard qu'un célèbre proverbe chinois dit « Au ciel, il y a le Paradis et sur terre, les villes de Suzhou et de Hangzhou. » (上说天堂,下说苏杭。)

1. Zhouzhuang 周庄

La ville d'eau de Zhouzhuang se situe entre le lac Tai et Shanghai, à environ 55 kilomètres au sud-est de Suzhou, sur la rive sud du lac Baixian. Toute la zone immédiatement au sud et à l'est de Suzhou est parsemée de petits et grands lacs, et est sillonnée par les rivières. Zhouzhang est également traversée par un réseau de canaux qui relient les rivières et les lacs.

2. Tongli 同里

Tongli est entourée de cinq lacs : Jiuli, Nanxing, Pangshan, Yeze et bien sûr, le lac Tongli. La ville est également traversée par un réseau de canaux alimentés par la confluence de trois rivières. Les pêcheurs de Tongli pêchent dans les lacs environnants avec des cormorans, une ancienne coutume souvent documentée par les télévisions étrangères. La plupart des bâtiments à Tongli sont situés le long des voies d'eau, d'où son surnom de « Petite Venise de l'Orient ».

3. Xitang 西塘

Xitang propose un paysage qui a inspiré de nombreux grands peintres chinois. D'aucuns pensent que le village est encore plus beau les jours de pluie. Il n'est donc pas étonnant que Xitang ait servi de cadre pour le film « Mission Impossible III ».
 
4. Wuzhen 乌镇

Comme son nom chinois («ville noire ») le suggère, les arcades les plus décorées de Wuzhen sont noires. La ville est composée en deux parties : le village de l'est et le village de l'ouest. La première est principalement dédiée au tourisme et la seconde est un quartier principalement dédié à l'hébergement touristique. Magnifier par les lumières, la visite de Wuzhen est encore plus féerique de nuit.

5. Luzhi 甪直
  
Luzhi est une autre ville d'eau rattachée à Suzhou. Elle est située à 18 kilomètres à l'est du centre-ville de cette dernière ville. Avant de devenir touristique, Luzhi était l'emplacement d'un village sans nom. Comme les autres villes d'eau, Luzhi est sillonnée par des canaux.

6. Nanxun 南浔
  
Cette ville d'eau typique de Jiangnan est moins touchée par le turisme. Située sur la rive sud du lac Tai dans la ville de Huzhou (province du Zhejiang), la ville antique possède des maisons et des jardins chinois et occidentaux traditionnels. Fondée au 13e siècle, Nanxun est célèbre pour ses paysages naturels et les reliques historiques. Nanxun est facilement accessible en transports depuis Shanghai, Hangzhou , Suzhou et Nanjing.

7. Mudu 木渎
  
L'ancienne ville de Mudu a un plus de 2 500 ans d'histoire. Les rues et les jardins traditionnels, la rivière calme et les petits ponts la traversant, ainsi que les riches vestiges historiques et culturels sont les points forts de Mudu. On y dénombre plus d'une trentaine de jardins privés typiques des dynasties Ming et Qing.

8. Zhujiajiao 朱家角
  
En raison de sa géographie avantageuse, Zhujiajiao, surnommée la « Venise de Shanghai », est une destination populaire. À proximité du lac Dingshan, Zhujiajiao est situé dans le district de Qingpu de Shanghai. Avec sa longue histoire, la ville a été classée dans le top 4 des villes historiques et culturelles de Shanghai en 1991.

9. Guangfu 光福
  
Située à 40 km de Suzhou, l'ancienne ville de Guangfu est l'une des villes d'eau historiques et culturelles de la province du Jiangsu. Située sur la rive du lac Tai, elle possède une histoire de plus de 2 500 ans. Guangfu est en outre l'un des berceaux de la fameuse broderie de Suzhou. À la fin de l'hiver et au début du printemps, la montagne Dengwei (faisant partie de Guangfu) est recouverte de fleurs de pruniers.

10. Anchang 安昌
  
L'ancienne ville d'Anchang fait partie de la ville de Shaoxing dans la province du Zhejiang. Construite sous la dynastie des Song du Nord (960 – 1 127), Anchang a su préserver ses anciennes maisons des dynasties Ming et Qing. Anchang est un lieu romantique privilégié pour les mariages et lunes de miel.  

Les 10 plus grandes histoires d'amour chinoises


La Chine a de grandes histoires d'amour, issues de la réalité, de contes et légendes, ou d'œuvres de fiction, parfois rapporté à travers les siècles, de génération en génération, et d'autres fois plus contemporaines. L'amour est un sujet récurrent pour les poètes et les auteurs chinois. Tout comme Roméo et Juliette ou encore Tristan et Iseult, les histoires d'amour chinoises sont souvent compliquées, tantôt dramatique, tantôt comique.

Les contes et légendes

1. « Les amants papillons » 梁祝 est une légende inspirée de faits réels. Elle est vieille de plus de 1600 ans. Les personnages de Liang Shanbo et Zhu Yingtai possèdent d'importantes similitudes avec ceux de l'œuvre de Shaskepeare « Roméo et Juliette ». Liang meurt de chagrin à la fin et Zhu décide de le suivre dans sa mort.


2. La légende du « Bouvier et la Tisserande » 牛郎织女raconte une histoire d'amour entre un mortel, Niulang et la fille d'une déesse, Zhinhu. Transformés en astres célestes par la déesse, les deux amants ne peuvent se retrouver qu'une fois par an lors du 7ème jour du 7ème mois lunaire.


3. La « Légende du Serpent Blanc » 白蛇传 est une histoire d'amour entre un esprit de serpent (Bai Suzhen) incarnée dans le corps d'une femme et d'un jeune homme (Xu Xian). Ayant découvert la supercherie, un moine du nom de Fahai décide de capturer Bai. 20 ans passèrent jusqu'à ce que le fils de Bai et Xu viennent implorer la piété du moine et réussit à le faire libérer. 


4. La légende de « Meng Jiangnu » 孟姜女 a été retranscrite dans les manuels scolaires. Le jour de son mariage, Fan Xiliang quitte déjà sa femme pour aller faire ses corvées à la construction de la Grande Muraille de Chine sur ordre de l'empereur Meng. Sa femme, Meng Jiang Nu, désespérée, le rejoignit aux prix de mille souffrances. Elle découvrit à son arrivée, que Fan était mort ensevelit depuis 3 jours. Elle pleura tellement au point que le ciel, dit-on, s'obscurcit.


5. La légende de « Chang'e Benyue » 嫦娥奔月 raconte un archer adroit appelé Hou Yi qui était marié à la belle Chang'e. Il voulait vivre éternellement avec elle mais Hou Yi fut tué par un homme jaloux. Chang'e but alors l'élixir de l'éternité et s'envola pour la Lune pour devenir une déesse.



Les poèmes, chansons et œuvres littéraires
 
6. « L'Histoire du pavillon d'Occident » 西厢记 raconte l'histoire d'amour secrète entre un jeune savant pauvre, Zhang Sheng et la fille d'un ministre, Cui Yingying. Leur histoire d'amour se termine bien puisqu'ils se marièrent malgré les réticences de la mère de Cui. Ce roman qui date de la dynastie des Yuan a fortement inspiré des lecteurs contemporains.


7. Le « Chant des regrets éternels » 长恨歌 est un poème lyrique triste qui raconte l'histoire d'amour entre l'empereur Xuanzong et sa concubine Yang Yuhuan. Pour sauver la vie de l'homme qu'elle aime, Yang se donna la mort.


8. Le « Rêve dans le Pavillon Rouge » 红楼梦 est un grand classique de la littérature chinoise. Elle raconte l'histoire tragique de Baoyu et de sa cousine Daiyu. Leur amour est pur mais ils ne peuvent se marier car ils sont parents. Daiyu meurt de chagrin et Baoyu devient bonze.


9. « Feng Huang Qiu » 凤求凰 est une chanson populaire chinoise dont le sujet principal est l'amour. Sima Xiangru, est un  poète de la dynastie Han. Il est tombé amoureux de Zhuo Wenjun, une veuve. L'union est impossible et leur relation n'aboutit pas.


Une vraie histoire d'amour

10. Parmi nos contemporains, l'histoire de Liu Guojiang et de Xu Chaoqing est de loin la plus touchante. L'histoire a tellement émue par sa simplicité et son intensité qu'elle a remporté le concours des «dix plus belles histoires d’amour de Chine» http://www.womenofchina.cn/html/womenofchina/report/146099-1.htmorganisé par le magazine Chinese Women.

Face à leur famille respective qui désapprouvait leur union (parce que Xu était veuve et mère de famille et qu'elle était beaucoup plus âgée), les deux amoureux décidèrent s'enfuir pour aller vivre dans une grotte reculée située dans le comté de Jiangyin, dans la province de Chongqing. Mais la grotte était dans une zone inaccessible. Liu a donc taillé à la main plus de 6000 marches pour permettre à son épouse de gravir la montagne où ils vécurent pendant plus d'un demi-siècle.

mercredi 16 novembre 2016

Chine : l'armée enterrée réalisée avec l'aide des Grecs, 1 500 ans avant Marc Polo

L'armée enterrée xian

Une nouvelle étude suggère que l'armée enterrée du Mausolée de l'empereur Qin à Xi'an a pu être inspirée voire dessinée par des artistes Grecs anciens qui ont voyagé en Chine 1 500 avant Marco Polo, rapporte la BBC http://www.bbc.com/news/world-asia-china-37624943


L'affirmation surprenante, délivrées par des archéologues, repose sur deux éléments clés : les preuves ADN et l'apparition soudaine de statues grandeur nature dans le pays. En tout premier lieu, de l'ADN européen a été découvert sur des sites dans la province du Xinjiang, suggérant que des Occidentaux ont peut-être vécu dans le pays durant le règne du premier empereur. Ensuite, avant l'apparition des statues à taille humaine, les sculptures représentant des hommes ne dépassaient généralement pas les 20 cm en Chine.
D'autres preuves de connexion avec la Grèce antique proviennent d'un certain nombre de figurines en bronze (des oiseaux en l'occurrence) qui ont été excavés du site du tombeau. Celles-ci ont été faites grâce à la technique de la cire perdue connue en Grèce antique et en Égypte.
La théorie, décrite dans le documentaire « The Greatest Tomb on Earth : Secrets of Ancient China » (ou « La plus grande tombe au Monde : Secrets de la Chine ancienne » en français) - diffusé sur la chaine BBC Two, révèle en outre que les artistes chinois ont pu être influencés par l'arrivée des statues grecques en Asie centrale, au cours du siècle suivant Alexandre le Grand qui dirigeait une armée en Inde.
Les chercheurs ont également émis l'hypothèse que les artistes grecs auraient pu être présents lorsque les soldats de l'armée de terre cuite ont été réalisés. Un membre de l'équipe, Lukas Nickel, déclare ainsi : « J'imagine qu'un sculpteur grec peut avoir été sur place pour former la population locale ».
Dr Li Xiuzhen, archéologue au musée du Mausolée de l'empereur Qin, convient du fait que la Grèce antique, située à plus de 7 000 km, a influencé les évènements en Chine.
« Nous avons désormais la preuve qu'un contact étroit existait entre la Chine du Premier Empereur et l'Occident avant l'ouverture officielle de la Route de la soie ; ceci est beaucoup plus tôt que nous le pensions auparavant », a déclaré l'expert.

La Route de la soie

Et d'ajouter « nous pensons que maintenant l'armée de terre cuite et les sculptures en bronze trouvées sur place ont été inspirées par d'anciennes sculptures grecques ».

L'armée de terre cuite, avec ses plus de 8 000 soldats enterrés, a été découverte en 1974, mais de nouvelles preuves géophysiques suggèrent que le complexe originel est beaucoup plus étendu qu'attendu.

mardi 15 novembre 2016

Les oeufs trempés dans l'urine de garçon sont appréciés en Chine


Dans certains endroits de Chine, et plus particulièrement dans la province du Zhejiang, les œufs durs trempés dans l'urine de jeunes garçons sont considérés comme un met exceptionnel lorsque le printemps arrive.
A Pyongyang comme d'autres villes du Zhejiang, ce n'est pas un parfum de fleurs qui flotte dans l'air mais celui de l'urine bouillonnant dans de grandes cuves, dans lesquelles ont fait cuir des œufs appelés "tongzi dan" 童子蛋 (littéralement "œuf garçon").
Les œufs cuisent toute la journée dans le bouillon d'urine jusqu'à ce que la coquille soit fêlée et l’œuf bien imprégné.
Les tongzi dan sont inscrits au patrimoine culturel immatériel local depuis 2008 et sont vendus 1,50 yuan la pièce, soit environ 16 cents d'euro.
Les vendeurs recueillent l'urine de jeunes garçons vierges - de préférence de moins de 10 ans - dans des écoles primaires de la ville et l'utilisent comme ingrédient essentiel de cette alimentation de rue.
Les écoliers sont rodés à la pratique de la "récolte" de l'urine dans des barils en plastique placés à l'extérieur des salles de classe. Seuls les enfants malades sont dispensés d'y uriner.
Selon la médecine traditionnelle chinoise, ce met aurait comme effet bénéfique de rétablir le yin, de diminuer la chaleur corporelles lors des chaudes journées d'été, et d'améliorer la circulation sanguine.