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mardi 6 février 2018

爱中国的十大理由 - 10 bonnes raisons d'aimer la Chine

中国,我们可以讨厌它,但我们也可以喜欢它。 这里有10个理由你也应该喜欢:
La Chine, on peut la détester mais on peut aussi l'aimer.  Voici 10 raisons pour lesquelles vous devriez aussi l'aimer :


1-它的各种美味食物 : 中国美食(确实有很多......)是世界上最有名的。在外国人中最受欢迎的菜有糖醋酱炸鱼,烤鸭,广式点心,四川火锅,麻婆豆腐,宫保丁鸡,中国饺子或 炒面。 街头小吃,如清真肉串或包子,美味又便宜。

1- Sa nourriture variée et délicieuse. Ce n'est pas pour rien que les cuisines chinoises (il y en a en effet beaucoup…) sont les plus réputées du monde. Parmi les plats les plus appréciés des étrangers : le poisson frit à la sauce aigre-douce, le canard laqué, les Dim Sum, la fondue sichuanaise, le Mapo tofu, les dés de poulet aux cacahouètes et aux piments, les raviolis chinois ou les nouilles sautées. Les snacks de rue tels que les brochettes de viande halal ou les petites brioches farcies, sont quant à eux succulents et peu onéreux.

2-非常丰富的古代文化 : 中国有五千年的历史,提供了多元文化。 从古代建筑到传统戏曲,舞蹈等非物质文化遗产,还有中国的陶瓷,书法,水墨等手工艺品,“精神上”有些值得惊叹和充实的东西。

2- Sa culture ancienne et très riche. Avec une Histoire d'environ 5.000 ans, la Chine offre une culture diversifiée. Des architectures anciennes aux nombreux patrimoines culturels immatériels comme les opéras et les danses traditionnelles, ou encore les arts manuels tels que la céramique ou la calligraphie et la peinture à l'encre de Chine, il y a de quoi s'émerveiller et s'enrichir « spirituellement ».

3-令人惊叹的景观 : 无论你喜欢海,山还是乡村,中国都有各种壮丽的景观。 前往张家界领略电影“阿凡达”的山峰,前往苏州或凤凰,沿着运河上传统建筑蜿蜒而行,前往桂林及其周边地区欣赏岩溶的浮雕,或前往三亚享受天堂般的海滩...

3- Des paysages à couper le souffle. Que vous préfériez la mer, la montagne ou la campagne, la Chine offre toutes sortes de paysages grandioses. Allez à Zhangjiajie pour découvrir les montagnes du film « Avatar », allez à Suzhou ou Fenghuang pour naviguer sur des canaux serpentant le long des bâtisses traditionnelles, allez à Guilin et ses environs pour admirer les reliefs karstiques, ou allez à Sanya pour ses plages paradisiaques…

4-熊猫 : 因为熊猫几乎都在中国,“它们太可爱了!”。它们也是最光荣的外交礼物。

4- Les pandas. Parce que les pandas sont presque tous en Chine et que «C'est trop mignon!». Ils sont aussi le cadeau diplomatique le plus honorifique.

5-好客的感觉 : 如果大城市越来越没有真实性,中国人就会知道如何欢迎和乐于效劳他们的客人,通常是愉快的人 - 只要它不是你的公婆 - 即使他们有问题的时候可能会打扰,似乎不太得体,知道这是一种文化。

5- Le sens de l'hospitalité. Si c'est de moins en moins vrai dans les plus grandes villes, les Chinois savent être accueillants et serviables avec leurs hôtes et sont en général des gens agréables –à condition qu'il ne s'agisse pas de vos beaux-parents–. Et même si leurs questions peuvent parfois déranger et sembler trop indiscrètes, sachez que c'est culturel.

6-美丽的中国女人和中国男人 : 当然,这一种看法是主观,但有些人特别欣赏他们的凤眼,他们的小鼻子或被具有许多女人的酒窝。如果你不同意老年人的相对美,你至少会承认中国的婴儿是世界上最可爱的婴儿。

6- La beauté des Chinoises et des Chinois. Bien sûr il s'agit là d'un point de vue subjectif mais d'aucuns apprécient particulièrement leurs yeux bridés, leur petit nez ou encore les fossettes dont sont dotées de nombreuses femmes. Et si vous n'êtes pas d'accord concernant la beauté relative des plus grands, vous avouerez au moins que les bébés Chinois sont parmi les plus mignons au monde.

7-安全 : 中国是世界上最安全的国家之一。 即使航班不是边缘的,我们不时听到有关血腥定居点的消息,一个负责任的陌生人很少担心。

7- La sécurité. La Chine est l'un des pays les plus sûrs au monde. Même si les vols ne sont pas marginaux et que l'on entend de temps à autre parler de règlements de compte sanglants, un étranger qui se comporte de façon responsable est rarement inquiété.

8-物廉价美和可协商的价格 : 在中国,旅游景点或小商店,往往可以谈价格,这样会叫人很开心的。而不到一欧元,拿到一本书,一张CD或一张蓝光光盘是常有的事, 即使有必要知道:大部分的时候是假冒货。然后还有衣服,品牌手表和其他电子设备的所有假货... 事实上,这第八点本来可以被称为“可获得的假冒”,但必须记住:复制和盗版,“这不好!“

8- Des prix bas et négociables. En Chine, sur les lieux touristiques ou dans les petites boutiques, il est souvent possible de négocier les prix, ce qui est assez jouissif. Et pour moins d'un euro, il est courant et aisé de se procurer un livre, un CD ou encore un Blu-Ray ; Même s'il faut le savoir : la plupart du temps, il s'agit de contrefaçons.  Et puis il y a aussi toutes les copies de vêtements, montres de marque, et autres appareils électroniques... En fait ce huitième point aurait pu se nommer « Des contrefaçons accessibles » mais il faut le rappeler : la copie et le piratage, « ce n'est pas bien ! »

9-了解你自己 :
通过去这个大国与中国对比,我们迅速学会相对于我们生活的某些方面,并更多地欣赏其他的人。去中国这样一个遥远的“不同的”国家可以开阔眼界,能使一个人得到改变。

9- Apprendre sur soi-même. En allant dans ce grand pays de contrastes qu'est la Chine, on apprend vite à relativiser certains aspects de notre vie et à en apprécier d'avantage d'autres. Aller dans un pays lointain et « différent » comme la Chine, ouvre l'esprit et peut transformer une personne.

10-对于按摩(特别是脚),武术,卡拉OK或现场协调和不寻常的场景,中国是一个黄金国。
10- Pour les massages (en particulier des pieds), les arts martiaux, le karaoké ou les scènes incongrues et insolites, la Chine est un Eldorado.

11(改善) - 有益于免疫系统? 随着空气,土壤,水或许多农药和各种食品丑闻的污染,你的身体可能会受到严重的考验,并加强其免疫防御能力。

11 (bonus) – Bénéfique au système immunitaire ? Avec la pollution de l'air, des sols, de l'eau ou encore les nombreux pesticides et divers scandales alimentaires, votre corps pourrait être soumis à rude épreuve et être amené à renforcer ses défenses immunitaires.



mardi 30 janvier 2018

10 produits antivieillissement naturels de la médecine traditionnelle chinoise


La peur de vieillir est une appréhension qui touche l'ensemble de la population humaine. Cette sensation de perdre en vigueur et les avantages de la jeunesse occupe tant l'esprit des femmes que des hommes. L'apparition de chaque ride sur le contour des yeux ou sur le front est un événement relativement inquiétant. Pourtant, la réalité est que cette préoccupation permanente n'a d'effet que renforcer le processus inéluctable du vieillissement.

La suggestion la plus prometteuse qui pourrait être faite pour pallier ces déconvenues réside dans la considération des apports de la médecine traditionnelle chinoise.  

Voici une liste de dix produits naturels qui agissent contre le vieillissement : 


N°1 – 何首乌 Héshǒuwū, Fallopia multiflora

Un ancien texte chinois mentionne que le recours fréquent au Héshǒuwū permet de renforcer les muscles, les os et la moelle osseuse, tout en prolongeant la vie. La plante présente des attributs notoires pour la croissance des cellules nerveuses et pallier les conséquences de la neurasthénie et des maladies neurologiques. De même, elle agit sur le cholestérol, sur le diabète et est assimilée à un antioxydant.



N°2 - 黄芪 Huángqí ou Astragale

Selon la médecine chinoise, la rate et l'estomac constituent les parties du corps les plus importantes pour s'assurer une bonne santé. Le Huángqí joue un rôle majeur sur ces organes. Il peut notamment interférer sur le fonctionnement des artères coronaires selon les études modernes, sur le flux sanguin en direction du cœur, ainsi que sur le système immunitaire et dans le ralentissement du vieillissement.


N°3 - 人参 Rénshēn ou Ginseng

Le Ginseng constitue l'une des médecines chinoises les plus connues internationalement. La plante permet en outre de renforcer l'action des organes internes, de réguler les nerfs, de favoriser la vue et l'aptitude mentale. Un emploi régulier et prolongé va rallonger la vie et faire indéniablement mincir. Dans notre société moderne, il a été démontré que le ginseng possède des bienfaits réels grâce à des caractéristiques antioxydantes, antivieillissement, et contre la fatigue. Il joue également une fonction primordiale dans la protection du foie et du système cardiovasculaire.


N°4 - 三七 Sānqī ou Racine de pseudo-ginseng

Le ginseng reste le produit le plus indiqué pour le traitement du Qi d'un malade, tandis que le pseudo-ginseng possède une vertu incontestable dans la tonification du sang. Si les deux plantes présentent le même goût, leurs effets ne sont donc pas les mêmes. L'importance de la teneur en saponine dans le Sānqī lui vaut un avantage sur le ginseng pour la lutte contre les inconvénients cardiovasculaires.


N°5 - 刺五加 Cì wǔ jiā ou Eleuthérocoques

Une utilisation prolongée du produit agirait de manière bénéfique sur le poids et défendrait l'individu contre le vieillissement. Un vieux dicton chinois dit d'ailleurs « Mieux vaut une poignée de Cì wǔ jiā qu'une charretée d'or et de jade. » Les études modernes ont permis de valider partiellement les bienfaits de la plante. Elle soutient notamment contre la fatigue, le vieillissement et apporte du tonus. En outre, le produit rééquilibre les systèmes nerveux, endocrinien et cardiovasculaire.


N°6 - 灵芝 Língzhī ou Ganoderma Lucidum

Le produit alimente le Qi du foie et régit le système nerveux. La médecine chinoise assimile le Língzhī à un réducteur de masse corporel qui permet de prolonger la vie, en opérant une action ciblée sur les systèmes du corps les plus touchés par le vieillissement.


N°7 - 枸杞子 Gǒuqǐ zi ou Wolfberry

Il s'agit d'une plante qui possède des vertus bénéfiques pour les muscles et les os. Elle est également efficace dans les régimes pour perdre du poids et rallonger la vie. Plus encore, ce produit présente des caractéristiques comparables au ginseng. Elle est donc relativement efficace quand il est question de pallier les problèmes de tonus, d'artériosclérose et de sénilité.


N°8 – 红景天 Hóng jǐng tiān ou Rhodiola rosea

Tout comme le précédent produit, la rhodiola ne présenta pas de trace dans la médecine chinoise ancestrale. La plante est effectivement assimilée à un remède antivieillissement récent. L'on a constaté que cette médecine permettait une avancée remarquable en termes d'accroissement de vitalité, de réduction des effets de chaleur, de détoxification corporelle et de tranquillisation.  


N°9 – 绞股蓝 Jiǎogǔlán ou Gynostemma pentaphyllum

Dans l'histoire, il n'existe aucune preuve tangible de l'efficacité de cette plante. Toutefois, certaines recherches ont pu démontrer qu'elle jouerait un rôle sur le ralentissement du vieillissement, la lutte contre le cancer, l'adaptation des facteurs endocriniens, l'apaisement des douleurs et stimulerait l'énergie.


N°10 – 蜂王浆 Fēngwángjiāng ou la gelée royale

Parmi ses nombreuses vertus, la gelée royale constitue un produit apprécié des connaisseurs en raison de son apport nutritif important qui contribue à simplifier la synthèse protéique ainsi que la croissance cellulaire, à favoriser le fonctionnement du métabolisme corporel et améliorer la régénération tissulaire. D'autre part, compte tenu de sa teneur riche en vitamines C et E, la gelée royale représente un remède efficace contre le vieillissement.







dimanche 14 janvier 2018

Trois dieux du Bonheur


Les Trois Étoiles 三星 (sān xīng), ou trois dieux du Bonheur se nomment : Étoile du Bonheur, Fuxing 福星 ; Étoile des Dignités ou de la prospérité, luxing禄星, et Étoile de la Longévité, Shouxing寿星.
Il est généralement admis que l'Étoile du Bonheur est Yang Cheng, un fonctionnaire du VIe siècle de notre ère : il était mandarin à Daozhou, pays où les hommes étaient de très petite taille, et l'empereur de ce temps, qui aimait à s'entourer de nains comme bouffons et comédiens, faisait venir chaque année un si grand nombre de gens de Daozhou que toutes les familles étaient dans la désolation ; Yang Cheng écrivit une requête à l'empereur à ce sujet, et celui-ci, touché, laissa les habitants de Daozhou en paix.
Mais à d'autres aussi est attribuée cette fonction, en particulier à Guo Ziyi, le général qui sauva la dynastie des Tang après la révolte de An Lushan, au milieu du VIIIe siècle. On raconte qu'un soir, le 7 du septième mois, comme il allait se coucher, il vit soudain dans une lumière une femme assise sur un lit ; il la salua en disant :
— C'est aujourd'hui le 7 du septième mois, vous êtes sûrement la Tisseuse Céleste. Je vous prie de m'accorder bonheur et richesse.
Elle lui répondit alors qu'il était le Dieu du Bonheur. C'est là une scène souvent représentée dans l'imagerie populaire. Très souvent, le Dieu du Bonheur est confondu avec l'Agent du Ciel, et il est figuré comme celui-ci, debout en costume de mandarin civil, tenant en main une devise promettant le bonheur, par exemple :
« L'Agent du Ciel apporte en don le Bonheur. »
Quand il est accompagné d'un enfant, on dit que c'est Guo Ziyi conduisant son fils à la Cour. Souvent il est entouré de symboles du bonheur : des chauves-souris voltigent autour de lui (chauvesouris se dit fu, qui se prononce exactement comme le mot bonheur, fu).
L'Étoile des Dignités, Luxing, qu'on appelle souvent simplement l'Étoile des Fonctionnaires, Guanxing, est un personnage appelé Shi Fen, originaire de Henei, qui s'attacha tout jeune à la fortune du fondateur de la dynastie Han, comme il passait dans sa ville natale après l'avoir conquise (205), et mourut plus que centenaire en 124, comblé d'honneurs et de richesses ; lui-même et ses quatre enfants jouissaient chacun d'un traitement de deux mille shi de grains (sous les Han on payait les traitements des fonctionnaires moitié en grains, moitié en monnaie, et on évaluait la totalité en mesures d'environ 3 pieds cubes appelées shi, valant à peu près 25 litres), de sorte qu'on l'appelait Monsieur Dix mille shi, Wanshijun. Suivant d'autres, ce serait l'étoile Kui. D'autres encore admettent que c'est la constellation Wenchang, et que c'est le Grand Empereur de la Littérature qui est désigné sous ce nom ; il a, en effet, reçu autrefois le titre de Chargé des Dignités et des Émoluments des Vivants et des Morts.
Le Dieu de la Longévité, Shoushen, est appelé aussi le Vieillard du Pôle Austral : c'est le dieu de la belle étoile Canope du Navire Argo. C'est lui qui décide de la date de la mort de chaque homme. Quand le physiognomoniste Guan eut constaté que Zhao Yan ne passerait pas vingt ans, il lui conseilla d'aller, un jour qu'il fixa, dans la partie Sud d'un certain champ, au pied d'un grand mûrier, en emportant avec lui une jarre de vin et de la viande de cerf séchée : il trouverait là deux hommes jouant aux dames, à qui il offrirait du vin et de la viande, et, quand ils lui parleraient, il se contenterait de saluer sans rien dire. L'enfant fit comme il lui était dit, et les deux joueurs burent son vin. La partie achevée, l'un d'eux dit à l'autre :
— Nous avons bu son vin, ne lui en saurons-nous pas gré ?

— Le document officiel concernant la vie de cet enfant est achevé. Que faire ?

Répondit l'autre. Le premier prit le document, et, après l'avoir examiné, intervertit l'ordre des mots dix et neuf, en sorte que, de dix-neuf ans de vie qui y étaient inscrits, il fit quatre-vingt-onze ans. Puis ils disparurent tous les deux. Quand il fut revenu, Guan Lu expliqua que l'un était le Dieu du Pôle Nord qui fixe les naissances, et l'autre le Dieu du Pôle Sud qui fixe les décès. Le Dieu de la Longévité a un énorme crâne chauve qui s'élève avec des bosses proéminentes très haut au-dessus de la figure ; il est généralement debout, appuyé d'une main sur le bâton noueux des Immortels, et tenant de l'autre une pêche, fruit qui donne l'immortalité ; on met souvent à ses pieds un champignon et une tortue, symboles de longue vie.
On représente souvent ensemble les trois dieux du Bonheur : le Dieu du Bonheur, au milieu, ayant celui de la Longévité à sa gauche et celui des Émoluments à sa droite ; quelquefois on les figure symboliquement : un pin (longévité) sous lequel se trouvent un cerf (émoluments) et une chauvesouris (bonheur) ; parfois on ajoute un champignon et une grue, autres symboles de longévité. D'autre part, dans les familles qui n'appartiennent pas à la classe des Lettrés, on remplace fréquemment le Dieu des Émoluments par l'Immortel qui donne des Enfants, qu'on place à droite du Dieu du Bonheur, faisant pendant au Dieu de la Longévité placé à gauche. Il y a aussi des images taoïques des Six Dieux du Bonheur qui sont les six étoiles du Boisseau Méridional (Sagittaire), c'est à dire les trois précédents et trois autres moins connus, sous la présidence de l'Étoile de la Longévité : on les colle quelquefois en pendants à des images des Sept Dieux du Boisseau Septentrional (Grande Ourse) ; il y a enfin des images bouddhiques de Sept Dieux du Bonheur ; mais ce dernier groupe est plus populaire au Japon qu'en Chine.
On peut retrouver ces trois divinités sous les noms de :
- Les Trois dieux du Bonheur
- Les Trois étoiles
- Les Trois Vénérables aînés
- Les Trois Ministres âgés
- Les Trois Immortels du bonheur, des émoluments et de la longévité 福禄寿三仙 (fun lu sou San xiang)
- Trois Félicités se rencontrent ou "se saluent" 三星供照 (San Xing gong Zhao)




dimanche 7 janvier 2018

L’Empereur Qianlong des Qing (empereur de 1735 à 1796)


C'est l'un des empereurs favoris des historiens chinois, car la Chine moderne lui doit beaucoup, que ce soit sur un plan territorial, culturel ou politique.
Premièrement, parce qu'il a beaucoup contribué à agrandir le territoire de la dynastie, particulièrement pendant la première partie de son règne. À peine désigné empereur à 24 ans, suite au décès prématuré de son père l'empereur Yongzheng, il s'est lancé dans une politique de conquêtes dans l'ouest de la Chine. Après avoir vaincu le khanat des Djungars, il en a intégré le territoire à la dynastie en une province qui s'appellera désormais le Xinjiang. Au Tibet, il intervient pour défendre la province contre les incessantes incursions des Gurkhas depuis le Népal voisin, installant à Lhassa un « conseiller » représentant des Qing attaché au Dalaï Lama. C'est sous le règne de Qianlong que la Chine atteint son extension territoriale maximale. C'est aussi une époque où elle s'enrichit d'un grand nombre de nouvelles ethnies.
Gérer un empire multiethnique n'a rien de facile, car il faut sans cesse ménager les susceptibilités régionales, reconnaître les particularités culturelles et accommoder les rivalités locales. L'empereur Qianlong est idéalement équipé pour le comprendre, lui qui est d'origine mandchoue et a grandi entouré de précepteurs qui lui ont enseigné aussi le mandarin et le mongol. Adulte, il s’initie au tibétain et étudie longuement les textes bouddhistes et la culture des montagnards mystiques de l'Ouest. Pour exprimer l'attachement de la cour impériale aux nouvelles régions, il fait construire dans le Palais d'été de Chengde une réplique du palais tibétain du Potala. Au Xinjiang, il fait élever un minaret baptisé en l'honneur d'Emin Khoja, le chef ouïgour qui préta allégeance à l'empereur Qing.
Mais c'est dans le domaine des arts et des lettres qu'il s'est distingué tout particulièrement. Avide de rassembler dans les collections impériales les meilleures pièces de tous les styles de peinture et de calligraphie, il met en place une administration des trésors impériaux, qui se voit progressivement dotée de pouvoirs de plus en plus exorbitants. Non contents de tenir l'empereur au courant des chefs-d'œuvre mis en vente à tel ou tel endroit, ses émissaires finissent par se livrer à une véritable inquisition artistique, perquisitionnant les plus belles collections privées et faisant pression sur les propriétaires de tableaux de maîtres pour que ceux-ci en « fassent cadeau » à l'empereur en signe d'allégeance et de respect. Les préférences artistiques de l'empereur conduisent aussi à la destruction d'un grand nombre d'œuvres considérées comme mineures ou peu compatibles avec sa vision de l'art. Qianlong développe un lien fusionnel avec ses collections, à tel point qu'il n'hésite pas à annoter, à la mode des Song, les plus précieux tableaux de remarques poétiques ou personnelles, ou même à faire transporter certains paysages typiques sur le lieu de leur création pour se délecter sur place de la perfection du rendu de telle montagne ou de telle rivière.
À l'instar de nombreux autres empereurs, Qianlong est un poète prolifique, mais peu d'autres peuvent se targuer d'une production aussi volumineuse que la sienne : on lui attribue quelque 40 000 poèmes en vers et près de 1 300 textes en prose. Il est vrai que le sixième empereur de la dynastie Qing a bénéficié d'une longévité presque incroyable pour l'époque, puisqu'il vécut 87 ans accompagné d'une santé de fer. En 1796, conformément à une promesse faite à son grand-père Kangxi, il abdiqua pour ne pas excéder en durée le règne de celui-ci qui s'étala sur soixante et un ans. Bien qu'ayant renoncé au trône, il restera jusqu'à sa mort en 1799 le patriarche et le dirigeant moral de la dynastie. Ainsi que résume Zhao Yi, historien officiel de l'Académie impériale de Hanlin, « c'est à Qianlong que l'on doit la paix et la prospérité du dix-huitième siècle ».



mercredi 27 décembre 2017

La mode du Hanfu séduit de plus en plus de chinois


Tombé en disgrâce depuis plus de quatre cents ans, le Hanfu, costume traditionnel des chinois Han, fait son grand retour.

Lorsque Luo Zhenchen a mis un Hanfu pour la première fois, avec ses longues manches et son col croisé, il en fut transformé, rapporte le South China Morning Post dans un récent article. "J'ai eu un sentiment très fort d'appartenance. J'aime la culture traditionnelle que le Hanfu incarne", témoigne cet étudiant en design à l'Université de Guangzhou.

En seconde année de licence, Luo s'habille désormais en Hanfu une fois par semaine. Il a également rejoint le Hanfu Club de l'université dont les membres célèbrent les festivités chinoises traditionnelles vêtus de Hanfu et donnent des conférences sur cet habit ancestral.
Aujourd'hui, un nombre croissant de chinois soutiennent le fait que le Hanfu, qui a caractérisé l'ethnie Han depuis plus de trois mille ans, mériterait une plus grande attention, que ce soit en Chine ou à l'étranger.

En effet, la tendance a gagné un nombre considérable d'adeptes en Chine continentale depuis ces 15 dernières années alors que le pays attache plus d'importance à la tradition et appelle le peuple à être fier de la culture chinoise.

C'est le cas pour Gao Zhiluo, photographe originaire de Luoyang (Henan) qui est passionnée de Hanfu qu'elle porte presque tous les jours depuis 2014. Attirée par le costume dès son enfance lorsqu'elle prenait des cours de pipa, un instrument à quatre cordes parfois appelé luth chinois. Lorsqu'elle jouait sur scène, elle était habillée en Hanfu qu'elle décrit comme "très beau et confortable". Mais elle doit souvent faire face au regard des gens dans la rue et à leur incompréhension car beaucoup se moquent d'elle pensant que c'est un accoutrement de manga. Certains sont même gênés car ils pensent que c'est une robe traditionnelle japonaise ou coréenne. "Ce qu'ils peuvent en penser ne me décourage pas parce que je sais que je ne fais rien de mal ni n'enfreint aucune règle. Mais je suis triste de constater que les gens aient un tel manque de conscience du Hanfu. Ils ne savent pas que c'est ce que nos ancêtres ont porté pendant des milliers d'années".

C'est que le Hanfu a été longtemps associé aux mouvements nationalistes chinois. Certains fans de Hanfu ont même rejeté la proposition d'ériger ce costume en tant que tenue nationale chinoise. Les opposants soulignent notamment le conflit potentiel qu'une telle proclamation pourrait déclencher entre la majorité Han et les 55 autres minorités ethniques de Chine.

Historiquement, le peuple Han, qui constitue la majeure partie de la population chinoise depuis les temps anciens, a été forcé de changer ses vêtements pour revêtir des habits mandchous sous la dynastie Qing (1644-1912) gouvernée par les Mandchous.

Li Bochun, directeur de l'Institut de recherche sur le rajeunissement de la culture chinoise, se dit rassuré de voir tant de jeunes attirés par le Hanfu mais il n'est pas certain que le costume convienne pour la vie moderne. "De nos jours, est-ce pratique de faire du vélo, prendre le métro ou le bus en étant habillé en Hanfu ?", s'interroge-t-il.




mardi 21 novembre 2017

Confucius 孔子Kǒngzǐ


Confucius (551 av ; J-C. - 479 av. J-C.) est le fameux sage-philosophe chinois auquel sont attribués à tort tant de proverbes dits chinois. Né à Qufu曲阜 dans l'actuelle province du Shandong 山东, il est appelé Kǒngzǐ 孔子 ou Kǒng Fūzǐ 孔夫子 par les Chinois, ce qui signifie « Maître Kong » et qui fut latinisé par les Jésuites en « Confucius ».
Selon la tradition, son père fut un descendant de la dynastie Shang et gouverna la province de Lu (dans le sud-est de l'actuelle Shandong山东). Il épousa en secondes noces, alors qu'il avait 70 ans, une jeune fille de 20 ans. Il mourut alors que Confucius n'avait que trois ans et laissa sa famille dans la pauvreté.
Dès l'âge de dix-sept ans, grâce à un goût précoce pour les livres et les rites, Confucius serait devenu précepteur. Il se maria à vingt-quatre ans et eut deux enfants (un fils (Kong Li 孔鲤 et une fille). Pour vivre, il effectuait probablement des tâches administratives pour le chef de province. La légende affirme qu'il aurait rencontré Lao Zi老子en allant consulter des annales, et qu'il en aurait été si fortement impressionné qu'il n'aurait plus parlé pendant trois jours ou un mois.
Après la mort de sa mère en -527, il se mit à enseigner sa connaissance des textes anciens au petit groupe de disciples qui le suivait. Après quelques emplois subalternes à la cour de son prince, il se fait écarter du poste et il part en -496 pour quatorze ans d'errance, à la recherche d'un souverain capable de l'écouter. Puis il rentre définitivement à Lu鲁pour se consacrer à l'enseignement et la compilation de textes anciens, jusqu'à sa mort en -479.
Après plus de deux millénaires de scolastique, il est difficile de se faire une idée juste de l'enseignement originel de Confucius. Il est pourtant possible de comprendre les enjeux et la teneur de sa pensée en lisant les Entretiens, livre dans lequel on voit le Maître vivre et discuter des problèmes de son temps avec ses disciples.
Bien qu'il n'ait jamais développé sa pensée de façon théorique, on peut dessiner à grand traits ce qu'étaient ses principales préoccupations et les solutions qu'il préconisait. Partant du constat qu'il n'est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu'il faut donc vivre en bonne société avec ses semblables, Confucius tisse un réseau de valeurs dont le but est l'harmonie des relations humaines. En son temps, la Chine était divisée en royaumes indépendants et belliqueux, les luttes pour l'hégémonie rendaient la situation instable et l'ancienne dynastie des Zhou avait perdu le rôle unificateur et pacificateur que lui conférait le mandat du Ciel. Confucius voulait donc restaurer ce mandat du Ciel qui conférait le pouvoir et l'efficacité à l'empereur vertueux. Cependant, bien qu'il affirme ne rien inventer et se contenter de transmettre la sagesse ancienne, Confucius a interprété les anciennes institutions selon ses aspirations et il a semé les graines de ce que certains auteurs appellent l'« humanisme chinois ».
Mettant l'homme au centre de ses préoccupations et refusant de parler des esprits ou de la mort, Confucius n'a pas fondé de religion au sens occidental du terme, même si un culte lui a été dédié par la suite. Cherchant à fonder une morale positive, structurée par les « rites » et vivifiée par la « sincérité », mettant l'accent sur l'étude et la rectitude, Confucius représente pour les Chinois d'avant la Révolution l'éducateur par excellence, mais la lecture attentive des Entretiens montre qu'il n'a pas voulu s'ériger en maître à penser, et qu'au contraire il voulait développer chez ses disciples l'esprit critique et la réflexion personnelle : « Je lève un coin du voile, et si l'étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui. »
Un apport très important et révolutionnaire en quelque sorte de Confucius est à chercher dans la notion de « Junzi 君子 » (« gentilhomme ») qui, avant lui, dénotait une noblesse de sang et dont il a modifié le sens pour le transformer en noblesse du cœur, un peu comme le mot anglais gentleman. Son enseignement, bien que principalement orienté vers la formation de futurs hommes de pouvoir, était ouvert à tous, et non pas seulement aux fils de princes. On peut faire remonter à cette impulsion de départ la longue tradition des examens impériaux, chargés de pourvoir l'État en hommes intègres et cultivés, que le plus humble paysan pouvait (en théorie) tenter. Bien que cette institution « méritocratique » ait subi différents avatars et distorsions, elle a certainement joué un rôle prépondérant dans la pérennité de la culture chinoise et dans la relative stabilité de l'Empire Céleste pendant deux millénaires.
Selon Confucius, la soumission au père et au prince va de soi et garantit la cohésion des familles et du pays, mais elle s'accompagne d'un devoir de (respectueuses) remontrances si le père ou le prince vont dans la mauvaise direction. De très nombreux lettrés chinois, se réclamant à juste titre de l'enseignement de leur Maître, ont péri ou été bannis pour avoir osé critiquer l'empereur quand celui-ci, sous l'emprise d'une clique du harem ou de prêtres taoïstes, ne prenait plus soin de son peuple et laissait le pays sombrer dans la famine ou la guerre civile.
La postérité de Confucius en Chine et en Extrême-Orient ne saurait être sous-évaluée. Ses commentateurs et ses continuateurs proches comme Mencius 孟子 et Xun Zi 荀子 ont formé un corps de doctrine, appelé Confucianisme, qui a été choisi comme philosophie d'État en Chine pendant la dynastie Han. Jusqu'à la fin de l'Empire en 1911, le système des examens basé sur le corpus confucéen est resté en vigueur. Certains analystes chinois ou occidentaux pensent que l'influence du Confucianisme est toujours prépondérante à l'époque actuelle, et certains pays comme la Corée du Sud (cf. art. I I) ou Singapour continuent de se réclamer de cette doctrine politique.
Cette continuité apparente du Confucianisme en Chine ne doit cependant pas cacher les constants renouvellements, suivis de retours aux sources ou d'éclipses temporaires, qui ont animé l'histoire de la pensée chinoise. Ainsi le renouveau du Confucianisme instauré par Zhu Xi朱熹 pendant la dynastie Song , après une relative mise en retrait durant la dynastie des Tang , a intégré les apports anciens de la pensée taoïste et les apports plus récents du Bouddhisme en une orthodoxie qui est restée relativement incontestée depuis lors, et il a fallu attendre la fondation de la République de Chine pour que soit aboli l'enseignement des Quatre Livres et des Cinq Classiques confucéens :

Les Quatre Livres (四书 Sì shū) sont
La Grande Étude, (大学Dà Xué).
L'Invariable Milieu (中庸 Zhōng Yóng).
Les Entretiens de Confucius (论语Lùn Yǔ).
Le Mencius (孟子 Mèng Zǐ).
Les Cinq Classiques (五经Wǔ jīng) sont
Le Canon des Poèmes (诗经Shī Jīng).
Le Canon de l'Histoire (书经Shū Jīng).
Le Livre des Mutations ou Yi King (易经Yì Jīng).
Le Livre des Rites (礼记Lǐ Jì).
Les Annales des Printemps et des Automnes (春秋 Chūn Qiū, alias 麟经 Lín Jīng).
Un sixième classique a été perdu : Le Canon de la Musique (乐经 Lè jīng).


Confucius a voyagé l'histoire des nations - 孔子周游列国的故事

mercredi 15 novembre 2017

Lǎo Zi 老子



Lǎo Zi 老子 ou Lao-tseu, est un philosophe chinois, qui aurait vécu au VIe siècle av. J.-C.
Ses écrits ont initié (a posteriori) le taoïsme et sont aussi considérés par d'autres penseur comme des textes philosophiques importants. Sur sa vie, on ne sait que peu de choses, sinon rien. Certains historiens estiment qu'il n'a jamais existé.
Selon la légende, sa naissance est miraculeuse et il est né avec des cheveux blancs, d'où son nom de « vieil enfant » (ou « vieux maître »), d'où la traduction parfois donnée de l'Ancien. À l'âge mûr, lassé des hommes, il aurait quitté son pays par l'Ouest, chevauchant un buffle, et aurait dicté à Yin Xi, gardien de la frontière, qui l'en priait les cinq mille caractères (environ) du fameux Livre de la Voie et de la Vertu, (en chinois 道德经 Dàodé Jīng), qui est, avec le Livre des Mutations (易经 Yì Jīng), aux sources de l'ésotérisme chinois. D'autres théories affirment encore qu'il n'aurait écrit que les dix premiers articles du Dàodé Jīng et que les autres auraient été rajoutés par d'autres des années plus tard.

Le taoïsme religieux, confronté au IIIe siècle à l'arrivée du bouddhisme en Chine, a tenté un rapprochement audacieux entre ce personnage parti en pays barbare et le Bouddha. Plus sérieusement, certains érudits chinois ont proposé différentes identifications historiques. Cependant, Mencius (Meng Zi孟子), grand continuateur de Confucius avec Xun Zi荀子, ne mentionne pas Lao Zi dans ses diatribes contre les excès des mohistes (Mo Zi墨子) et des taoïstes (les uns prônant un pacifisme ascétique et militaire, les autres un détachement radical de la société des hommes), ce qui permet de penser que Lao Zi n'est sans doute pas un personnage historique, mais peut-être tout simplement le fruit de l'imagination de Zhuang Zi庄子 (Tchouang-tseu) et d'autres penseurs du même courant comme Lie Zi列子, auteur du Vrai Classique du vide parfait, et que l'un d'eux a eu l'idée géniale de signer son livre du nom du sage reclus auprès duquel Confucius, le premier maître de la Chine, serait allé demander conseil et en aurait, nous dit la légende, perdu trois jours durant l'usage de la parole.